Ma fille devait lire Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier pour février, et cela tombait plutôt bien car j’avais lu ce livre au collège aussi, je l’avais donc, et il était en parfait état car ma mère avait eut la bonne idée de plastifier la couverture.
Dans mon édition, il n’y a pas vraiment de chapitre, juste des espaces toutes les deux trois pages. Je vais donc résumer ces pages… Il n’y aura donc pas de titre, juste des espaces avec des chiffres que j’ai rajouté, pour ne pas perdre le fil.
1
L’histoire se passe le 29 septembre 1759 en fin d’après midi. Robinson est sur “La Virginie” une galiote Hollandaise (un bateau avec des mats). Il a laissé sa femme et ses deux enfants à York pour découvrir l’Amérique du Sud et voir s’il ne pourrait pas faire du commerce entre le Chili et son pays.
Le capitaine et Robinson jouent aux cartes avec le capitaine, ils discutent tranquillement lorsqu’une tempête s’abat sur la mer, et des vagues se déchaînent sur le bateau, faisant perdre connaissance à Robinson.
2
Lorsque Robinson reprit connaissance, il était couché sur le sable, il avait une douleur à l’épaule gauche. L’épave de La Virginie s’était échouée sur des rochers. Il se fit un bonnet pour se protéger du soleil, en prenant des grosses feuilles et en les roulant, puis il pris une branche pour s’en faire une canne et marcha vers la forêt. Il vit un bouc qu’il tua avec une souche (gros morceau de bois). Après plusieurs heure de marche il arriva devant une grotte au pied du massif. Il escalada le rocher le plus haut pour voir les environs, et s’aperçut que l’eau encerclait la terre où il se trouvait, il était sur une île apparemment déserte. Abattu, il redescendit, mangea un fruit qui ressemblait à un ananas et s’endormit sous une pierre.
3
Le lendemain après une bonne nuit, Robinson descendit le récif où il se trouvait, il pris le bouc qu’il avait tué la veille, en cuit un morceau et le mangea et décida d’entretenir toujours le feu, pour ne pas utiliser son briquet et au cas où un navire passerait dans les environs. Il se nourrissait de ce qu’il trouvait, tortue, noix de coco, baies, oeuf d’oiseau, racines de fougères,… Il jeta la carcasse du bouc et fut suivit par six vautour qui ne le quittaient plus des yeux.
4
Au bout de quelques jours, ne voyant toujours personnes lui venir en aide, il se décida à se construire un radeau avec des rondins de bois et des lianes, pour aller récupérer tout ce qu’il pouvait sur l’épave de La Virginie. Sur l’épave il pris, en faisant plusieurs voyages, deux caisses de paquets de biscuits, une longue vue, deux mousquets à silex, un pistolet à double canon, deux haches, une bêche, un marteau, une pioche, un ballot d’étoupe, une vaste pièce d’étamine rouge, du tabac, la pipe en porcelaine du capitaine, une bible et des planches arrachées au pont ainsi que de l’explosif.
Le lendemain, il commença à construire son bateau qu’il avait déjà prénommé “L’Evasion”.
5
Robinson, qui continuait de guetter l’horizon dans l’espoir d’apercevoir un paquebot tout en mettant des jours et des jours à fabriquer son bateau, manquait de clous et de scies, mais il trouva des astuces pour faire tenir les planches et il utilisait un couteau pour les découper. Lorsque le bateau fut fini, il n’arrivait pas à le transporter, il était beaucoup trop loin de la mer et le navire pesait au moins 500 kilos. Il n’avait pas réfléchit au transport jusqu’à la plage, en partie à cause du fait qu’il lisait la bible et le passage de l’Arche de Noé construit loin de la mer.
6
Après l’échec de L’Evasion, Robinson prit exemple sur les sangliers et leurs cousins d’Amérique du sud, les pécaris, il se mit à se terrer dans la boue fraîche en ne laissant qu’apparaitre sa tête, cela le protéger du soleil. A force de rester coucher comme cela, il commença a avoir des hallucinations, dans l’une d’elle il voyait sa soeur morte il y a quelques années, celle-ci lui fit comprendre qu’il perdrait la tête s’il restait là sans rien faire, qu’il devait donc prendre sa vie en main.
7
Robinson commença à prendre ses marques sur l’île, il savait où trouver du poisson, les ananas, les choux palmistes, …, Il transporta dans la grotte, tout ce qu’il trouva sur l’épave de La Virginie, vaisselle, vêtement, bijoux, livres, miroir, céréales, …
L’eau avait effacé l’encre des livres, mais les pages blanches lui permettaient de réécrire sa propre histoire, il pris l’habitude d’écrire chaque jour son journal. Pour l’encre il la prenait des “poissons hérissons” ou “diodon” qui échouaient sur la plage et dont il avait remarqué que tout ce qui entrait en contact avec leur ventre devenait rouge. Il se servit d’une plume de vautour pour écrire et dessina sur la première page, le plan de l’île qu’il appela “Speranza” (Espérance).
Pour diversifier sa nourriture, il se mit à jardiner les céréales qu’il avait trouvé à bord de l’épave et dont il dut trier un à un les grains qui avaient été soit mangé par les rats, soit abimé par l’eau. Il domestiqua des chèvres, et voire de leur lait. Un jour alors qu’il avait casser sa bêche et qu’une chèvre s’était échappée, il se remit dans la boue, et se laissa aller, les hallucinations reprirent et il se remit au travail.
Un jour, il vit arriver Tenn le chien de l’épave de La Virginie, il ne sut jamais comment il avait vécu seul tout ce temps, mais son compagnon lui donna l’envie de bâtir une maison avec des troncs de palmier et des feuilles de figuier pour le toit. Pour marquer le temps, il construisit un clepsydre pour savoir l’heure, il avait rempli un tonneau transparent qui mettait 24h pour se vider par un petit trou qu’il avait fait. Il y avait marqué les heures. Pour le calendrier, il utilisa un tronc écorcé sur lequel il marqua chaque jour une petite encoche, chaque mois une encoche un peu plus profonde et chaque année une encoche encore plus profonde. Il ne savait depuis combien de temps il était sur l’île, un ou deux ans, mais il reprenait tout de zéro.
8
Au bout de mille jours passaient, Robinson mis au point un règlement sur l’île de Spéranza, il se vêtit d’un costume de cérémonie pour cette occasion et écrivit sur un de ses plus beaux livres “CHARTE DE L’ILE DE SPERANZA”. Le premier article le déclarait gouverneur de l’île et lui donnait tout pouvoir pour légiférer. Et expliquait où se trouvait l’île, entre les côtes du Chili et l’île Juan Fernandez. Le deuxième article stipulait l’obligation de penser à haute voix, afin que Robinson ne perde pas l’usage de la parole à force de ne plus parler. L’article 3: donnait le vendredi comme jour de jeun, l’article 4: faisait du dimanche le jour chômé, et était un jour pour aller au temple prier. Dès le samedi, les habitants de l’île devait mettre leur plus beaux atours pour diner et cesser de travailler. L’aricle 5: légiférer sur le droit de fumer la pipe une fois par semaine le dimanche après manger mais seulement pour le gouverneur. Robinson élaborait des lois pour plusieurs personnes dans l’espoir qu’un jour, peut être, d’autre compagnon arriverait.
Un jour c’est ce qui se passa, mais à son grand malheur, trois pirogues avec 40 hommes à bord, débarquèrent sur l’île, Robinson reconnut des Araucans type Costinos, de redoutable indiens des côtes du Chili. Petits et trapus, habillés de tablier, ils avaient massacraient plusieurs envahisseurs, Incas et Espagnols. Robinson se cacha dans la forêt et observa la scène, Une sorcière dansait et chantait au milieu des hommes tout en jetant de la poudre au feu, il comprit qu’elle était en train de faire un cérémonie pour savoir lequel d’entre eux était responsable d’un malheur quelconque (maladie, mort inexplicable, mauvaises récoltes,…). Elle s’arrêta devant l’un d’eux, lui lançant des malédictions, l’homme se jeta à plat ventre et un autre lui coupa la tête et les membres avec un grand couteau. Les morceaux de la victime fut jeté au feu et la fumée devint noire, puis après avoir remplis leurs outres d’eau, ils repartirent sur leur embarcation.
Après cet épisode, Robison écrivit le sixième articles et proclama l’île comme île fortifié avec un couvre feu d’une heure après le coucher du soleil. Par peur des assaillant il creusa un fossé et fabriqua une forteresse autour de sa maison et de la grotte, y déposa des armes pour faire croire qu’il n’était pas seul. Il disposa de la poudre d’explosif et faisait un tour de l’île chaque soir avec Tenn avant de sonner le couvre feu.
9
Le temps passait, le temps des pluies, et de la récolte qui était excellente, Robinson du entreposait le surplus de sa réserve dans une autre grotte tellement la sienne était remplis. Le soucis était que l’augmentation de nourriture entrainait une augmentation des rats, et Robinson s’aperçut qu’il existait sur l’île deux races de rats, les noirs et les gris, les noirs venaient du navire de “La Virginie”. Il chercha un moyen de se débarrasser des rats avec des champignons vénéneux (qui tuaient les chèvres), il en fit un liquide qu’il aspergea sur quelques grains de blé et qu’il mit sur leur route, mais les rats se délectèrent de ce met et aucun ne mourut. Un jour il aperçut un duel entre les deux races de rats, l’issue fatal des deux rats lui donna l’idée de faire affronter les deux colonies. Il étala deux sac de grain dans la prairie, et vit les deux races combattre, ce soir là la race noire périt.
10
Robinson sorti un miroir du coffre de la Virginie et s’observa, il n’avait pas trop changer, mis à part quelques rides par ci par là, mais il avait un air sérieux et triste, il essaya de sourire, mais il n’y arriva pas, cela faisait bien trop longtemps qu’il ne souriait plus, car il n’avait personne à qui sourire, les muscles de son visage se crispait. Il regarda le chien, qui lui sourit et il prit l’habitude, peu importe la journée et ce qu’il faisait, de prendre le temps de regarder Tenn et de s’échanger un sourire.
11
Les journées de Robinson étaient bien remplis, il se levait, se lavait, lisait la Bible, se mettait au garde à vous devant le drapeau anglais, ouvrait la passerelle de sa forteresse, s’occupait des animaux (traire, nourrir chèvre et lapins), vérifier sa culture (de navet, luzerne et avoine), vérifier les viviers d’eaux douce où se trouvaient des capes et truites, venait ensuite l’heure du repas qu’il partageait avec Tenn, une petite sieste et il contrôlait le nombre de tortue, continuer la construction d’une hutte de fougère comme poste de surveillance pour voir la mer. Il se devait de s’occuper pour ne pas tomber dans l’oisiveté.
12
Il n’avait toujours pas exploré la grotte où il cachait ses réserves, un jour il prit des galette de riz, du lait de chèvre et entreprit d’aller la visiter, mais dans la pénombre il eut beaucoup de mal à avancer, il ne pouvait prendre une torche car s’il allumait le feu, les caisses de poudre risquait d’exploser. Il marchait à l’aveugle, tâtant les roches, et se retrouva à une cheminée étroite, où il dû se déshabiller pour rentrer. Coincé dans cette cheminé, nu, et dans le froid, il repensa à sa famille, sa mère grande et forte, son père petit et chétif. Sa mère les sauvant des flammes, ou cuisinant un gâteau des rois et cachant la fève, il s’imaginait être une fève et l’île le gâteau, il ne pouvait rester là coincé, il se démena et arriva à sortir, et reparti à sa maison avec Tenn content de le revoir.
13
Robinson partit plusieurs fois dans le trou de la grotte pour revoir des souvenirs d’enfance, mais le fait d’y aller le faisait rentrer dans une oisiveté et une fois il faillit y laisser la peau. Il se remit donc à travailler de plus belle et installa une rizière, cette culture demandait beaucoup de temps.
Un jour, les Araucans revinrent sur la plage, Robinson les observa de sa huttes, un homme avait été coupé en morceau et jeté dans le feu, et la sorcière avait désigné une autre victime, qui s’échappa tout droit vers lui, il n’eut pas d’autre moyen que de tirer sur deux des indiens qui le poursuivaient, le troisième eut peur et regagna la plage. La victime qui tentait de s’échapper, arriva vers lui et lui posa le pied sur sa nuque en signe de soumission. Il ressemblait plus à un noir qu’à un Indien, c’est pour cela sans doute qu’il avait été choisi par la sorcière.
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La nuit fut longue pour Robinson et son compagnon, Tenn faisait des aller retour et avait ordre d’aboyer en cas de danger, mais il ne le fit pas. Le lendemain Robinson vit que les corps des indiens et les pirogues avaient disparu. Il donna des habits à l’indien et eut l’idée de se servir de lui pour l’aider à pousser l’Evasion, le bateau qu’il avait construit, l’herbe avait poussé autour, mais le pire c’est qu’il avait été rongé par les termites. Robinson n’était plus seul, et fut surpris de se voir rire, mais jaloux de voir que l’indien jouait avec le chien.
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L’étranger fut nommer du jour où il arriva sur l’île, Vendredi, Robinson ne voulait pas lui donner un prénom sans qu’il soit baptisé. Vendredi appris la vie sur l’île et à servir Robinson, il avait appris quelques mot anglais pour comprendre les directives, avait appris à cuisiner, jardiner, labourer, semer, traire,… Robinson le payait grâce aux caisses de pièce d’or qu’il avait trouvé sur l’épave, chaque mois et avec l’argent Vendredi s’achetait des objets de l’épave, ou se prenait une demi journée pour dormir. Il apprit à son maître à fabriquer et utiliser des Bolas, une armes avec des galets attachés à des cordelette et réunit en étoile, en le lançant dans les pattes des animaux, ou des jambes on pouvait les immobiliser. Vendredi fabriqua aussi une pirogue grâce à un gros pin en creusant l’intérieur, léger il put le transporter facilement à la mer et ils purent faire le tour de l’île par la mer.
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Speranza prospérait, des maisons se construisaient, vendredi suivait les règles de l’île qu’il ne comprenait pas et qui était bien trop organisé pour lui, et Robinson s’exaspérait lorsqu’il n’en faisait qu’à sa tête. Robinson se comportait comme un pays occidental dit civilisé, et Vendredi parfois se comportait comme il s’était toujours comporté dans sa tribu. Un animal était soit utile soit nuisible pour le maitre des lieux, les nuisibles devaient être tués, pour l’indien, il pouvait lié d’amitié avec un couple de rats, ou un bébé vautour, et traitait des animaux de manière atroces, comme il le fit avec une tortue, il mit une tortue sur le dos dans des cendres, la carapace devint plate et se décolla du dessous, la tortue toujours vivante qui se débattait s’échappa et couru vers la plage, mais allait servir de repas au crabes, la carapace quand à elle était un bouclier qui les protégerait des flèches et des bolas. Cependant parfois il était bon, un jour pour nourrir son bébé vautour, il pris des vers qui grouillaient sur une viande, les mâcha longtemps et les recracha dans le bec du bébé, c’est comme ça qu’on nourrit les bébés oiseaux pour ne pas les rendre malades. Une annotation de l’auteur stipule que l’on peut prendre du jambon, de la viande, mâcher longtemps et nourrir un bébé oiseau.
En réalité ils s’ennuyaient tous deux sur l’île, Tenn commençait à vieillir et dormait de plus en plus. Vendredi ne suivait pas toutes les règles de l’île comme allumait le feu sans demander la permission au gouverneur.
17
Robinson n’était plus reparti à l’exploration de la grotte depuis que Vendredi était avec lui, un soir alors qu’il se réveilla, il n’y eut rien à faire, il se sentait en vacance, il coupa le Clepsydre et parti vers la cheminée de la grotte pour revivre ses souvenirs.
Vendredi se réveilla deux heures après l’horaire prévu, de bonne humeur car il avait pu dormir autant qu’il en avait besoin. Sans Robinson, il était libre, il promena sur l’île, habilla les cactus des habits qu’il y avait dans les caisses, leur mit des bijoux, joua avec le chien sur la plage, mais en lançant un bois dans la rizière, Tenn voulu le rattraper et failli se noyer, la seule solution était de vider la rizière pour le sauver et c’est ce que fit Vendredi. Toute la récolte de riz était perdu, mais le chien put être sauvé.
18
36 heures plus tard, Robinson sortit de la grotte et retrouva Tenn seul devant la porte, Vendredi avait disparu. Il fit le tour de l’île, vit les habits sur les cactus, les ramassas en se piquant, vit la rizière desséchée et ouvrit la vanne dans l’espoir que toute la culture ne soit pas perdue. Il entra dans une colère noire, mais c’était surtout envers lui même, s’il n’était pas parti, jamais l’Indien n’aurait fait autant de bêtises. Le lendemain, calmé, il parti à la recherche de Vendredi avec Tenn. Il découvrit l’endroit caché où il s’était installé, il y avait une poupée qu’il s’était fabriqué, un fauteuil fait de branche, un hamac très confortable fait avec des lianes et des feuilles séchées, une flûte en roseau, une sarbacane, … Il fut jaloux de voir que Vendredi s’amusait sans lui, et occupait ses journées autrement que par le travail. L’indien qui avait observé la scène, caché dans le feuillage, s’était peint le corps avec du jus de genipapo une plante qui donne une teinture verte.
19
Après cet épisode, tout redevint comme avant sur l’île, Robinson était gouverneur et l’indien son esclaves. Vendredi avait découvert où son maître cachait le tabac et la pipe, il allait donc parfois dans la grotte fumer en cachette, un jour Robinson l’appela au loin, avec son fouet, prêt à le punir, paniquait, l’indien jeta la pipe dans le fond de la grotte, où se trouvait les tonneaux de poudre, tout explosa, Robinson eut à peine le temps de voir la grotte s’effondrait avant de s’évanouir.
20
L’explosion détruisit la ville que Robinson et Vendredi avait construite, la banque, les maisons. La grotte était bouchée mais avait éparpillée les objets que Robinson avait entreposait, il avait tout perdu, sauf une longue vue. Tout avait été détruit par la faute de vendredi, mais il ne lui en voulait pas, il en avait marre de cette vie de labeur, il voulait vivre désormais à la façon de l’indien, libre et heureux. Il découvrit le corps de Tenn, qui était sans doute mort de peur dû à l’explosion.
21
La vie avait changé sur l’île, Robinson menait la vie de Vendredi, ils passaient de longues heures à dormir sur des hamacs, tout en chassant à la sarbacane des oiseaux qu’ils mangeait le soir. Vendredi apprenait à Robinson la vie qu’il menait avant dans sa tribu, il lui apprenait à faire des arcs et des flèches, pas seulement pour chasser mais pour les lancer. Robinson n’était plus gouverneur, il n’en avait d’ailleurs plus l’apparence, il se laissait pousser les cheveux, se coupait la barbe et vivait nu, il n’y avait plus de règle sur l’île, et les deux hommes profitaient de la vie.
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Tout le temps où Robinson régnait en gouverneur, il avait apprit à Vendredi à cuisinait des plats anglais, avec des ustensiles de cuisines, cependant l’explosion avait détruit la plupart des ustensiles, donc l’indien lui apprit la cuisine qu’il faisait sans avoir besoin de rien et en mélangeant les saveurs, sucrés, salée, viande poissons. Vendredi faisait cuire un oiseau en le vidant, le farcissant d’aromate et l’entourant d’argile mouillé mais pas trop, il creusait un trou, allumait un feu et mettait la boule d’argile, lorsqu’elle était toute dure, la cuisson était prête, il suffisait de cassait l’argile et les plumes s’enlevaient aussi. Il lui appris à faire du sucre grâce à un palmier dont la sève qui coulait, lorsqu’elle était chauffé ressemblait à du caramel qu’il mettait sur les fruits.
23
Lorsque Robinson était gouverneur de l’île, il pouvait châtier Vendredi, mais maintenant Vendredi et lui étaient égaux, ce qui entraina un jour une dispute. Robinson avait du mal à digérer un repas de la veille, et Vendredi préparé une fricassé de python et d’insecte, ce qui lui donna l’envie de vomir, il envoya valser la préparation et Vendredi la ramassa et voulu s’énerver contre Robinson, mais au lieu de ça, il partit et revint avec une poupée habillée comme lui et lui dit “Voici Robinson, gouverneur de l’île Speranza” et il brisa une noix de coco sur la tête de la poupée, il prit ensuite Robinson dans les bras. Robinson compris cette démarche et en fit de même une autre fois lorsque Vendredi mangeait des vers, Robinson partit sur la plage fit une statue de Vendredi, il prit une branche et se mit à le fouetter au dos et aux fesses. Depuis ce jour, ils étaient quatre sur l’île, Robinson et Vendredi s’entendaient à merveille et lorsqu’ils en ressentaient le besoin ils s’en prenaient à leur double.
24
Vendredi avait inventé un nouveau jeu auquel ils jouaient souvent. Il était l’ancien Robinson gouverneur de l’île et maitre de Vendredi et Robinson jouait son rôle d’esclave, ils revivaient des scènes du passé, et très souvent la scène où Robinson sauva la vie de Vendredi. C’était un moyen pour eux d’extériorisé, Robinson s’en voulait d’avoir été aussi dur par le passé.
25
Ils retrouvèrent de la poudre que Robinson avait cachait, ils n’avaient plus de fusil, mais Vendredi avait montré à Robinson que la poudre était plus jolie si on la jetait dans le feu que si elle était emprisonnée dans un fusil. Une flamme verte s’échappait du feu lorsque la poudre était jeté dedans.
26
Depuis l’explosion, Robinson apprenait l’anglais à Vendredi, tout simplement en lui montrant un objet et en le citant, en cueillant une marguerite et en lui disant Marguerite, Vendredi le répétait jusqu’à ce que la prononciation soit parfaite. Vendredi parlait souvent en métaphore, un jour il vit un papillon blanc, et appelait cela la marguerite du ciel. Robinson comprenait peu à peu son langage. Ils jouaient beaucoup aux devinettes.
27
Des perroquets arrivèrent sur l’île, et ne cessaient de répéter ce que les deux hommes disaient, Vendredi apprit alors à son compagnon des signes pour éviter de parler, “j’ai faim”, “j’ai soif”, “attention”,… Ils restèrent des mois sans parler, et un beau jour, les perroquets partirent de l’île, les deux hommes purent retrouver leur voix, mais parfois d’un commun accord ils ne communiquaient qu’en signes.
28
Vendredi se prit d’amitié pour une chèvre qui s’était cassée la patte, il lui fit une attelle, et s’en occupa et l’appela Anda. Cependant un bouc, qu’il reconnut comme le chef de la meutes et qu’il prénommait Andoar, vint récupérer Anda, et Vendredi en fut jaloux. Il vint l’affronter plusieurs fois, le bouc avait toujours le dessus, jusqu’au duel où Andoar fonça sur l’indien en piteux état, et continua sa poursuite, les yeux cachaient par vendredi vers un précipice, où ils tombèrent tout deux.
29
En tombant, le bouc amorti la chute de Vendredi qui fut sauvé, mais le bouc était mort.
30
Il coupa la tête du bouc, la mit sur une fourmilière puis il retira la peau et ôta les poils tout en ne cessant de dire Andoar va voler.
31
Robinson qui avait toujours eut le vertige, se poussait à vaincre cette peur tout les jours en montant un arbre, le secret était de ne pas regarder en dessous de lui, mais au dessus, et c’est comme ça qu’il vit la peau d’Andoar volait dans le ciel, Vendredi avait fabriqué un cerf-volant.
32
Robinson et Vendredi joua au cerf-volant et pêcha avec, en accrochant un Hameçon au bout du fil, chaque fois qu’il y avait une proie, le cerf-volant bougea. Vendredi dormait avec Andoar, un fil accrochait à son pied, mais une nuit le vent tomba et le cerf-volant avec, il fallut aller le rechercher dans un champs de fleur, et après cela il ne vola plus, Vendredi finit par l’oublier. Il se souvint cependant, de la tête du bouc qu’il avait laissé sur une fourmilière.
33
Les fourmis n’avait laissé de la tête d’Andoar, que les os, Vendredi en fit une Harpe Eolienne avec l’aide des boyaux qu’il avait fait séché, et un soir où il y eut beaucoup de vent, la tête d’Andoar joua de la musique et le Cerf-volant dansa dans la tempête, et fit un spectacle magnifique pour les deux compagnons.
34
Un jour comme à l’ordinaire, arriva sur l’île un bateau récent du nom de Whitebird avec comme commandant William Hunter. La première question que Robinson posa était “quel jour sommes-nous?”, c’était le Samedi 22 décembre 1787, cela faisait 28 ans, 2mois et 22 jours que la Virginie s’était échouée sur l’île. Robinson calcula son âge, cinquante ans, il n’avait pas vu passé les années sur l’île avec la vie qu’il menait en compagnie de Vendredi. La vie tranquille qu’il menait ne l’avait pas fait vieillir, il n’osa pas dire depuis combien de temps il était sur l’île car il avait peur que l’équipage ne le croit pas.
Vendredi se sentit de suite à l’aise avec les membres de l’équipage, sur le bateau il se sentait chez lui, il était heureux. Robinson les ressources de l’île en nourriture, mais vit d’un mauvais oeil leur arrivée, ils trouvèrent les pièces de la Virginie, et s’entretuait pour les avoir, ils brûlaient des espaces vert, massacraient les animaux, … une partie de l’île paradisiaque devenait l’enfer après leur passage. Sur le bateau, il aperçut un jeune de 12 maigre et maltraité, il l’observait, mais ne disait rien. Le commandant et le chef cuisinier le traitait en esclave. En discutant avec le commandant il apprit qu’il y avait eut la guerre entre les Amériques et l’Angleterre pour leur indépendance, qu’il y avait la traite des noirs, qu’ils étaient maltraitaient et vendu en esclave. Le repas pris avec eux était bien trop frugal, il n’avait plus l’habitude, il mangeait sain et léger, il avait du mal à digérer. Après cette journée à leur côté, Robinson prit la décision de rester sur l’île et de ne pas repartir, il ne souhaitait pas leur ressembler, devenir vieux, rustre, égoïste, monstrueux, il voulait continuer de vivre comme Vendredi lui avait appris, heureux et libre. Il fit promettre au commandant de ne pas révéler l’existence de l’île, il savait qu’il tiendrait parole, et reparti sur Speranza avec Vendredi, heureux de savoir que le lendemain l’équipage repartirait chez eux.
35
Le lendemain, Robinson se réveilla, vit que la goélette avait disparue et se sentit soulagé, cependant il s’aperçut que Vendredi lui aussi avait disparu de l’île, ses affaires avait disparu, pourtant il y avait la pirogue sur la plage, et la yole (un petit bateau laissé par le commandant). Il ne put croire qu’il serait parti à la nage, il se rendit pourtant à l’évidence qu’il était seul sur l’île. Il voulut repartir dans le trou, où il allait avant l’arrivé de Vendredi, ce trou où il perdait la notion du temps et où il resterait pour y mourir. Mais arrivé devant ce trou, le jeune mousse qui était maltraité sur le bateau, sortit et expliqua à Robinson qu’il souhaitait rester sur l’île avec lui car il n’était pas heureux dans le bateau, donc il s’était servi de la pirogue qu’avait laissé Vendredi près du bateau pour revenir sur la plage. Robinson pensa à Vendredi et à ce que lui avait dit le commandant sur l’esclavage des noirs, il le pensait enfermé dans la cale du bateau avec les autres esclaves. Il prit la main de l’enfant pour l’amener sur un rocher en hauteur et voir partir le paquebot au loin. Il lui demanda quel était son nom, il répondit “Jean Neljapaev”, il était estonien, Robinson le renomma Dimanche, car c’est le jour des fêtes, de la joie, des rires et que pour Robinson il sera toujours l’enfant du Dimanche.
MON AVIS
- Ce que j’aime:
C’est un livre facile à lire, et très intéressant, je l’avais beaucoup aimé lorsque j’étais ado, et je l’ai trouvé tout aussi bien maintenant. C’est bien sur une fiction, mais cependant on peut voir comment une personne aurait pu se débrouiller sur une île. Ce livre nous montre une différence de vie et de mentalité, d’un côté les indiens débrouillard, vivant de peu et se servant de ce que la nature leur offre, d’un autre côté les “blancs” qui arrivent avec leurs grands sabots, leur armes et détruisant tout sur leur passage, avide de trésor, rustre, se maltraitant les uns les autres.
Il y a une vrai évolution du personnage de Robinson, seul, puis “Maître” (gouverneur de l’île), et ensuite un homme libre sur l’île. Robinson passe de dictateur à compagnon, Vendredi lui reste égal à lui même, sauf vers la fin où il embarque dans le bateau, attiré par de jolies choses, qui pourrait bien le menait à sa perte, mais trop naïf ou plutôt ignorant pour s’en apercevoir.
- Ce que j’aime moins:
Le livre est très long au début, Vendredi n’arrive presque qu’à la moitié du livre, le début peut en décourager plus d’un car c’est beaucoup de descriptions, mais je pense que c’est fait exprès pour montrer l’ennuie dans lequel se trouve Robinson, l’ennuie d’être seul. Avec Vendredi, les chapitres s’enchaînent avec des petites aventures, il y a toujours quelques choses de nouveaux, et rien que pour ces chapitres, ça vaut le coup de supporter les premiers chapitres de description et de souvenir.
Mais surtout il regardait faire Vendredi, il observait, et il apprenait grâce à lui comment on doit vivre sur une île déserte du Pacifique.
Michel Tournier- Vendredi où la vie Sauvage.