En quatrième ma fille a travaillé Guy de Maupassant en classe, ils ont lu “La Parure“, et la professeur leur avait conseillé pour aller plus loin de lire “Le Horla” et “Une Vie”.
Vu que j’ai le livre ‘”Une vie” et que je ne l’ai jamais lu, j’ai décidé de le lire, ça pourra peut être aidé certains jeune collégien. Le livre est à la troisième personne.
UNE VIE
A Madame Brainne
Hommaged’un ami dévoué et en souvenir d’un ami mort.
Guy de Maupassant
PERSONNAGES
Jeanne: fille du baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds et de Madame Adélaïde.
Le baron Simon Jacques surnommé petit père. Insouciant, généreux, bon.
Mme Adélaïde surnommée petite mère, qui a une hypertrophie du coeur.
Rosalie soeur de lait de Jeanne (elles ont tétée le même sein bébé).
Vicomte Lamare, Julien, mari de Jeanne. Colérique, Lunatique, et manipulateur.
1
Jeanne est une jeune fille de 17 ans, dont le père, le Baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds l’envoya dans un couvent à l’âge de 12 ans. L’homme était un homme maniaque et généreux, un peu trop. Disciple de Jean Jacques Rousseau, il adorait la nature, les champs, les bois. Souhaitant une bonne éducation pour sa fille, il voulait en faire une femme heureuse, droit, généreuse et tendre, c’est pour cette raison qu’il l’envoya au Sacré-Coeur à Rouen. C’est dans cet endroit qu’il l’a garda enfermée pour qu’elle soit chaste à 17 ans et à partir de cet âge, il prendrait le relais de son éducation, ouvrir son âme, lui ouvrir les yeux sur l’aspect de l’amour des animaux et de la vie.
Jeanne ressemble à un portrait de Véronèse (Peintre vénitien) blonde, peau rose, yeux bleus, elle avait quelques grains de beauté par ci, par là: sur les deux côtés de ses narines, sur le menton avec quelques poils de couleur peau qu’on ne voyait à peine. Elle était grande, mûre, sa voix aigüe.
C’est le jour du grand départ, il pleut beaucoup pour prendre la voiture, mais Jeanne n’attend qu’une chose depuis ses années, c’est partir su Sacré-Coeur, elle n’était sortie seulement deux fois 15 jours pour allé à Paris, elle qui préfère la campagne. Sa mère, une femme devenue obèse à cause de son hypertrophie du coeur (un coeur qui a doublé de volume). Son père a vendu une propriété et donne un porte monnaie remplis d’argent à sa Femme, Madame Abigail. Ils sont généreux, un peu trop, l’argent part vite.
Elle passerait l’été près d’Yport (ville de pêcheur situé entre Fécamp et Étretat) dans leur propriété des Peuples (à cause des Peupliers qui se trouvent dans le parc de leur domaine). Il est prévu que ce manoir soit sa demeure plus tard lorsqu’elle sera mariée.
Ses parents l’ont retapés et arrivés à leur maison, sa mère va se coucher fatiguée du voyage, quand à Jeanne et son père, ils font le tour de la propriété. Jeanne se sent enfin libre et attend qu’une chose, l’amour, un beau jeune homme dont elle tomberait amoureuse et construirait une famille.
2
La vie commençait enfin pour Jeanne, elle lisait, promenait, se baignait, courrait, tout en laissant vagabonder son esprit dans ses rêves. Elle rentrait au château affamée, mais heureuse et libre.
Le baron était occupé avec de grandes entreprises agricoles. Il faisait des essais, expérimenter les matériels agricoles nouveaux, acclimater des races étrangères. Il passait ses journées avec les paysans.
Souvent aussi, il partait en mer avec les marins d’Yport. Les jours de brises, il partait en bateau au clair de lune pour pêcher en canne ou en filet poser la veille.
A chaque repas, il racontait ses ballades.
La mère, Madame Adélaïde, marchait aussi, on le lui avait recommandé. Dès que les température de la nuit avait disparu, elle marchait avec l’aide de Rosalie, couverte d’une mante (cape) et de deux châles, d’une capeline noire sur la tête et d’un tricot (veste en laine) rouge qui recouvrait le tout. Elle faisait un aller retour entre l’encoignure du château et le premier arbuste, et avait fait placer au chaque extrémité du parcours, un banc sur lequel elle s’asseyait épuisée toute les cinq minutes, ôtant à chaque arrêt un habit (tricot, capeline, mante, …) qu’elle laissait sur un banc et que Rosalie prenait au moment de rentrer déjeuner. Elle recommençait “son exercice” comme elle disait, l’après midi, et s’endormait parfois sur une chaise longue qu’on lui roulait dehors.
Depuis qu’elle avait appris son hypertrophie (qu’elle ne comprenait pas trop) , elle faisait tâter à son marie, sa fille et Rosalie, son coeur, mais personne ne le sentait derrière ses bouffissures (amas de graisse). Elle avait été jolie par le passée, elle avait été mince, mais l’épaississement de son corps l’avait rendu plus poétique, rêveuse, elle s’imaginait des aventures tendre dont elle était l’héroïne. Les jours de pluies, elle restait enfermé dans sa chambre, à revoir ce qu’elle appelé “ses reliques”: anciennes lettres de son père, sa mère, ou le baron quand ils étaient fiancés.
Jeanne parfois remplaçait Rosalie et baladait avec petite mère qui lui parlait de son passé. Jeanne s’étonné des points communs qu’elle partageait avec sa mère.
Un jour elles aperçurent le prêtre qui s’avançait vers elles. Petite mère n’était pas croyante, élevé par un père non croyant aussi. Le prêtre suait à grosse goutte, passant son temps à essuyer les perles qui suait de sa peau. Il était joyeux, honnête, tolérant, bavard et brave homme. Le baron panthéiste (Dieu est un tout, nature), l’invita à dîner.
Pendant le repas, le curé leur parla leur faire rencontrer un nouveau paroissien qui venait d’aménager après la mort de son père, le Vicomte Jean de Lamare, mort l’année passée. Mme Adélaïde le questionna, Le jeune homme avait réglé les dettes de son père, avait vendu son château de famille et s’était pris un pied-à-terre dans une des trois fermes qu’il avait sur la commune d’Étouvent. Ces biens représentaient 5000 à 6000 livres de rente, l’homme était économe et sage et souhaitait vivre simplement 2 ou 3 ans le temps d’avoir assez d’économie pour entrer dans le monde et se marier avec avantage sans contracter de dettes ou d’hypothéquer ses fermes. Le baron lui proposa de l’amener de temps en temps pour le distraire.
3
Le dimanche suivant, Jeanne et sa mère allèrent à la messe, pour voir le prêtre, après l’office, et l’inviter à déjeuner le jeudi. Le prêtre était ravi de les voir et leur présenta leur jeune voisin le M.Le Vicomte de Lamare. Jeune homme, cheveux noir frisé, yeux sombres. Deux jours après, le Vicomte leur rendit visite, petite mère lui parla généalogie, voyant les gens qu’ils connaissaient en commun et se donnant des nouvelles. Le prêtre proposa au baron une sortie en mer à Étretat, ce dernier invita le jeune Vicomte. Lors de la sortie, Jeanne et le jeune Lamare firent plus ample connaissance, ils parlèrent de leur goûts, leurs habitudes, ils étaient dégoutés du monde, las de la vie futile où il n’y avait rien de vrai. Lorsqu’ils revinrent sur le bateau le soir pour le retour, Jeanne disait qu’elle voulait voyager, et le Vicomte répondait qu’il fallait être au moins deux pour voyager pour se donner ses impressions, Jeanne lui donnait raison mais aimait promener seule pour rêver, Le jeune homme insistait en disant qu’on pouvait rêver à deux. Elle souhaitait visiter la Grêce, l’Italie ou la Corse, lui préférait la Suisse l’Angleterre. Le soir chez elle, elle se demandait si c’était lui l’homme de sa vie.
Les visites du Vicomte furent de plus en plus régulière, leur regards se croisant, son amour pour lui grandit et un soir son père lui demanda de bien s’habiller le lendemain et de se faire jolie, qu’une surprise l’attendait le lendemain. Le lendemain tout le monde était sur son trente et un, Jeanne, le baron, le Vicomte qui offrit un bouquet de fleur à la jeune fille, Mme Adelaïde et Rosalie. Ils allèrent à Yport où une soixantaines de personnes étaient présentent pour baptiser un nouveau bateau du nom de Jeanne dont le prêtre Lastique était le patron construit avec l’argent du baron. Pendant la cérémonie, Lamare demanda à Jeanne si elle acceptait que cela soit leurs fiançailles. A la fin de la cérémonie, ils allèrent tous déjeuner aux Peuples, Jeanne demanda au jeune homme quel était son nom, il lui répondit “Julien, vous ne le saviez pas?” . A la fin du repas, ils partirent promener seul et Julien fit sa demande, Jeanne ne répondit pas, mais il vit à son regard la réponse à sa question.
4
Le baron un matin , se rendit dans la chambre de Jeanne pour lui dire que le Vicomte avait demandé sa main et si elle l’acceptait, ils ne lui avaient donné aucune réponse avant d’avoir la sienne. Petite mère et Petit Père le trouvait bien et était d’accord. Elle accepta.
Il fut prévu que le mariage se fasse en petit comité, la seule invitée était la soeur de la baronne Lise appelé Lison. La pauvre dame de 42 ans, vivait dans un couvent où elle avait préférée aller pour ne gêner personne. Elle était invisible aux yeux de tous, personne ne faisait attention à elle, personne ne la remarqué. Elle avait tenté de se suicider en se noyant, et depuis ce “coup de tête” de Lison, tout le monde la prenait pour folle. Comme elle n’était pas jolie, elle ne se maria jamais. Elle venait toute fois passer un mois ou deux chez sa soeur, où elle restait enfermé dans la chambre toute la journée pour ne pas déranger, et n’apparaissait qu’au moment du repas.
Lison arriva mi juillet chargé de cadeaux qui passèrent comme elle inaperçus. Elle s’occupa du trousseau, seule enfermée dans sa chambre et cousant toute la journée, sortant parfois pour montrer à sa soeur ses travaux qui lui répondait de ne pas se donner tant de mal.
Un soir à la fin du mois, Jeanne et Julien voulurent marché dehors après le repas, le baron jouait aux cartes, et Mme Adélaïde les regardait par la fenêtre et Lison cousait. Le temps passa, petite mère décida d’aller se coucher, le baron aussi et demandèrent à Louison de les surveiller, ce qu’elle fit. Lorsque le jeune couple rentra, Louison avait les yeux rouges, ils ne le virent pas, mais le jeune homme découvrit ses pieds trempé et lui demanda si elle n’avait pas froid aux pieds, la femme se mit à pleurer et répondit qu’on ne lui avait jamais demandé ce genre de chose, puis elle parti. Jeanne eut pitié et le vicomte trouva qu’elle était folle.
Le mariage arriva, des coups de fusils furent tirés par les paysans. Une collation fut servit à la famille , aux curés des châtelains et celui d’Yport, le marié et les témoins choisis parmi les gros cultivateurs, le maire et l’abbé Picot. Lors de cette journée, Julien lui disait “ce soir vous serez ma femme” mais elle ne comprenait pas, elle était déjà sa femme. Son père eut une conversation avec elle le soir avant qu’elle aille se coucher, lui disant qu’elle appartenait tout entière à son mari, qu’elle devait même si elle était blessé dans son corps accepter à l’époux ce que la loi naturelle, la loi humaine accorde comme un droit absolue. Il ne lui en dit pas plus, elle ne comprenait pas. Le soir arriva, Rosalie l’aida a se déshabiller, et la coucha, son mari arriva et au début elle le repoussa, puis se rappelant les paroles de son père, le laissa faire, Julien devenait à chaque fois qu’elle le repoussé, plus ferme “ne veux tu pas être ma femme?” lui disait t’elle. Il l’a pris puis s’endormir et elle le regarda se demandant comment il pouvait dormir par une nuit pareille. Le lendemain il se réveilla comme si de rien n’était, lui parla de projet d’avenir et d’économie, le mot revenait souvent. Il l’aida a s’habiller et on ne la vie qu’à l’heure du déjeuner. Ils préparèrent leur départ pour dans quelques jours pour leur voyage de noce, la Corse
5
Quelques jours plus tard, il prirent un bateau sur Marseille pour aller en Corse. Avant de partir, Mme Adelaïde donna 2000 franc en bourse d’or à sa fille pour ses dépenses personnelle, Julien voulut savoir combien elle avait. Sur le navire, le jeune homme demandait toujours à Jeanne s’i 20 sous était assez comme pourboire. Arrivé sur l’île Julien avait envie d’elle car deux jours sur le bateau où ils ne purent dormir dans leur chambre à cause de l’odeur de pâquebot. Il demanda une chambre à l’hôtel, et Jeanne eut honte de ce que pouvait dire les gens de leur intimité en pleine journée. Elle n’aimait toujours pas leur intimité mais c’était habitué.
Trois jours après ils louèrent des chevaux pour accéder plus facilement à leur prochaine étape. un guide les accompagnaient et leur faisait visiter, ils traversèrent un long maquis. Ils traversèrent Cargèse, village grec, et arrivèrent à Piana, Jeanne était heureuse. Un jeune ménage les reçus dans une vieille maison vermoulu, ils dormirent sur une paillasse de maïs. Ils partirent au soleil levant, visiter les alentours, dans une forêt, et devant un golfe, la mer, le paysage, Jeanne s’extasia devant tant de beauté, et pleura, son homme ne la comprit pas et lui dit de surveiller son cheval. Ils laissèrent les chevaux pour gravir le sombre Val d’Ota, le guide parti seul avec les chevaux, et le jeune couple marcha, longtemps. Arrivés à une petite source d’eau qui coulait en filet, Jeanne but et son mari pris sa place, elle le repoussa, puis s’ensuit un jeu de lèvre et des sensations se réveilla en elle, elle lui dit “je t’aime” et ils s’excitèrent et passèrent un moment intime ici. Le soir ils arrivèrent à Évisa, chez un parent de leur guide Paoli Palabretti. Depuis ce moment à Val d’Ota, Jeanne pris plaisir à se retrouver seule avec Julien et pour remercier son hôte, elle lui demanda ce qui lui ferait plaisir, son hôte demanda un Pistolet. En effet, le pistolet serait pour tuer son beau frère, frère de son mari, qui était un célèbre bandit Philippi Palabretti.
A Bastia, Julien n’ayant plus assez pour payer le guide, demanda la bourse à Jeanne que sa mère lui avait laissée, lui disant qu’elle serait plus en sureté avec lui.
Ils se retrouvèrent à Marseille, deux mois après être partit, c’était le 15 octobre le froid arrivait. Ils allèrent à Paris pour faire leur achat pour leur installation et Jeanne demanda la bourse à Julien qui refusa de lui rendre et lui donna que 100franc. Elle ne put acheter que le pistolet promis à son hôte, 8 jours plus tard, ils reprirent le chemin pour rentrer aux Peuples, sans qu’elle n’ose demander d’autres argents pour ses dépenses.
6
Jeanne et Julien reviennent aux Peuples, le baron et Mme Adelaïde ravi les accueillent. Mais la vie pour Jeanne est devenue morne, il n’y a plus autant de rêve et de passion qu’avant. Elle s’ennuie, Julien et son père sont occupées à leurs affaires. Désormais Julien et elle font chambre à part, il ne fait d’ailleurs plus attention à elle et ne vient quasiment plus la voir.
Elle allait voir les fermiers pour passer le temps, les Martin et les Couillard. Julien n’avait pas tardé à prendre la fortune et gérer la maison, harcelant les paysans, diminuant les dépenses, lui même ne s’habillait plus aussi bien qu’avant revêtant un habit de chasse en velours, garni de bouton de cuivre, il ne se rasait plus et buvait 4 à 5 verres de cognac après chaque repas. Jeanne lui avait fait remarqué mais il lui avait répondu sèchement.
Le baron avait céder une vieille voiture de famille à Julien, mais Julien refusait de la sortir sans qu’il y ait les armoiries familiales des Lamare. Il fit venir Bataille qui élaborait les écussons, et le baron, la baronne, Jeanne et Julien sous les conseils de Bataille créèrent l’écusson des Lamare qui fut mis sur la voiture au dos et sur les portes. La Calèche prête, ils purent rendre visites à des voisins à qui Julien voulait présenter sa femme les Briseville.
Par soucis d’économie, le vieux cocher étaient devenu jardinier, le vicomte conduisait et avait vendu les carrossier pour ne plus payer leur nourriture, pour tenir les bêtes lorsque les maîtres descendaient de voiture, il avait fait d’un jeune domestique, un vacher du nom de Marius. Un jour par mois, les Martin et les Couillard devaient lui fournir des chevaux, ils étaient de ce fait dispenser des redevances de volaille. Marius les amener devant le perron du château justement le jour où ils partirent rencontrer les Briseville.
Marius portait un chapeau à cocarde qui lui descendait jusqu’au nez, portait des habits bien trop grand pour lui ainsi que d’immense soulier. Son accoutrement fit rire le baron, la baronne, Jeanne et Marius se mit à rire en les voyant rire, mais Julien fâché de cette gaieté donna une gifle à Marius qui en perdit son chapeau, il se retourna vers son beau père et lui cria que c’était sa faute s’il avait pas gaspillé sa fortune et tout son avoir il ne serait pas ruiné, ce qui mit un froid dans la calèche.
Le château des Briseville était austère, le couple était petit, propre, correct et noble, l’atmosphère était glaciale ce qui fit tousser la baronne, le baron donna le signe du départ, Jeanne se leva, seul Julien trouvait la visite trop courte et aurait voulu rester. Au moment du départ, l’attente fut longue, et Jeanne demanda à quoi le couple occupait ses journées, ils répondirent étonnés qu’ils écrivaient beaucoup à leur famille éparpillées dans toute la France. Au moment de partir, Marius avait disparu, Julien furieux demanda à ce qu’on le renvoie à pied. Dans la voiture, Jeanne et son père se moquaient du couple Briseville et la baronne leur disait que ce n’était pas bien.
Marius arriva à ce moment là, courant derrière la voiture et Julien lui cria dessus, l’attrapa et le frappa à coup de poing, Jeanne et sa mère demandèrent au père d’intervenir, ce qu’il fit, il cria si fort sur le vicomte et le bouscula qu’il stoppa net sa fureur .
Au diner, Julien fut tellement mielleux que tous oublièrent rapidement cette crise de colère. Plus de visites ne fut faites, par peur de raviver cette colère sur Marius.
A Noël et le jour de l’an, furent invité le curé le maire et sa femme.
Le 9 janvier, le baron et la baronne partirent des peuples pour laisser le couple un peu seul, Jeanne insista pour qu’ils restent encore un peu, mais devant la froideur de Julien, le baron préféra partir. La veille du départ, le baron promena avec sa fille à Yport, elle passa un agréable moment, chose qu’elle n’avait pas eut lorsqu’elle était seule avec Julien. Elle lui dit alors “ça n’est pas toujours gai, la vie”, il lui répondit “Que veux tu fillettes? nous n’y pouvons rien”.
Le lendemain, Jeanne et Julien restèrent seuls.
7
Chaque jour après le repas Julien et Jeanne jouaient aux cartes, tout en fumant sa cigarette et en buvant cinq à huit verres de cognac. Ensuite elle cousait dans sa chambre et lui dirigeait la maison, avare et autoritaire. Jeanne avait pris pour habitude de se faire faire chaque matin par le boulanger, une galette normande, il lui supprima. Pour éviter les disputes elle ne disait rien. Venant d’une famille qui pensait que l’argent était fait pour être dépenser, elle se retrouvait avec un homme qui lui reprochait de jeter son argent par les fenêtres.
Le comportement de Rosalie aussi avait changé, autrefois si gaie, elle devenait taciturne, lorsque Jeanne lui demandait si elle était malade, elle rougissait et disait “non madame”
Janvier arriva et un jour alors que Rosalie faisait le lit, elle fut pris d’une grosse douleur, Jeanne se trouvant là, paniqua et appela Julien qui monta rapidement, il la vit accoucher, paniqué il fit sortir Jeanne de la chambre en lui disant que c’était pas ses affaires, le docteur arriva .
Le soir Julien alla voir Jeanne et lui demanda de virer Rosalie, qu’il ne pouvait accepter un bâtard dans sa maison, elle refusa, c’était sa soeur de lait et elle l’aiderait, s’il refusait, elle l’enverrait chez sa mère. Elle voulu savoir qui était le père, mais Julien évitait la question. Après cela elle alla souvent la voir, mais Rosalie pleurait chaque fois qu’elle venait, Jeanne la questionnait, mais elle ne répondait pas.
Un soir, se trouvant mal, Jeanne sonna Rosalie, qui ne vint pas, elle monta la chercher, elle n’était pas dans sa chambre, se croyant à l’article de la mort, elle alla dans la chambre de son mari et le surpris avec Rosalie dans son lit. En pleur, perdu, elle parti de la maison avec un froid d’hiver, et voulu se jeter de la falaise, mais elle repensa à sa mère, et son père et ne voulut pas leur faire de peine. A ce moment là, Julien, le père Simon et Marius la ramenèrent. Après ce soir là, elle délira, fut tellement malade que le baron et la baronne vinrent à son chevet.
Lorsqu’elle fut guérit, elle raconta ce qui s’était passé à sa mère, qui ne la crut pas, puis à son père, qui la crut, mais lorsqu’il alla voir Julien, Il mentit si bien que le père s’excusa. Jeanne voyant que tout le monde pensait qu’elle délirait, trouva un subterfuge pour confondre Julien. Elle demanda à son père de chercher le curé, et ensuite Rosalie qu’on avait fait partir du château. Dans sa chambre, Rosalie fut mener de force, elle ne souhaitait pas venir, face au prêtre Jeanne lui demanda de se confesser et lui dire la vérité si elle était vraiment avec Julien ce soir là, Rosalie confirma. Elle raconta que Julien était venu la voir le premier soir où il était arrivé, il s’était caché le soir dans le grenier et était venu la voir, au même moment où il courtisait Jeanne. et depuis leur histoire n’avait pas cessé, le soir quand il ne dormait pas avec Jeanne, il dormait avec elle, et le bébé était de lui.
Jeanne justement attendait elle aussi un bébé de Julien.
La baronne en pleur ne disait rien, le baron énervé promit d’amener avec lui sa fille, et jeta Rosalie dehors, le curé la sermona pour avoir été tenté, et pour le mal qu’elle avait fait. Il proposa au baron de lui donner la ferme de Barville, le curé la marierait et l’histoire serait régler.
Concernant Jeanne, le curé lui dit que c’était normal que l’homme Julien soit infidèle, que ça arrivait à beaucoup de couple, et dit même au baron que cela avait du lui arriver plus jeune, le baron qui était énervé se calma, effectivement cela lui était arrivé, la baronne aussi se rappela les incartades de son mari. Le curé proposa donc que Jeanne reste avec son mari.
Julien qui avait croisé Rosalie, monta excédé à la chambre, mais lorsqu’il vue le prêtre il resta abasourdi, on lui expliqua que l’on savait tout. Le curé pris sa main et la main de Jeanne et lui dit que l’histoire était réglée et qu’elle renforcerait leur amour.
8
Le printemps arriva, les parents de Jeanne étaient toujours présent pour l’aider dans sa grossesse. Julien s’était mis au cheval et visitait les différents voisins.
Un jour les Fourvilles vinrent à l’improviste pour s’enquérir de la santé de Jeanne qu’ils n’avaient encore jamais vu, mais dont ils connaissaient Julien. La femme, pâle mais jolie et blonde, le mari géant, croquemitaine à grandes moustaches rousses. Julien partit se préparer et revint habillé comme il l’était autrefois, rasé, beau, élégant. Lorsqu’il baisa la main de la comtesse, elle se mit à rougir. Il fut aimable, souriant et doux. La comtesse proposa une promenade à cheval au vicomte et promit à Jeanne qu’ils en feront une tous les trois dès qu’elle sera guérit (aura accouché).
Lorsqu’ils furent parti, Jeanne demanda où il les avaient rencontré, et il répondit chez les Briseville.
Un mardi soir, alors qu’ils étaient assis, Jeanne fut pris de violente douleurs, son père et son mari la ramenèrent à la maison, le travail avait commencé. Il fut long, et pendant cette période Jeanne repensait à Rosalie qui avait accouché rapidement, sans trop de souffrance, et à Julien, et à cet enfant qu’elle ne voulait pas, elle voulait qu’il sorte, et elle se mit à le pousser hors de son corps. L’enfant vint au monde, un peu trop tôt donc sans cheveux et sans ongle.
Lorsque l’enfant fut là, elle devint mère et l’aima, elle était heureuse remplie de joie. Son seul bonheur était son enfant, elle ne le quittait plus des yeux, sans cesse avec lui, à le regarder, jalouse de la nourrice qui lui donnait le sein. Plus rien ne lui importait que lui. Le baron et la baronne souriaient de cet amour, Julien lui était jaloux de l’attention qu’elle lui portait. Mais cet amour pour son fils, l’affaiblissait, elle ne se reposait plus, maigrissait, toussait, le médecin ordonna la séparation de son fils, malgré ses contestations, ses pleurs, il fut placé le soir chez sa nourrice. Et pour être sure qu’elle ne s’échappe pas le retrouver, ils enfermèrent Jeanne dans sa chambre.
Fin août eut lieu le baptême, le parrain fut le baron et la marraine fut tante Lison. L’enfant fut nommé Pierre-Simon-Paul.
Un soir, le curé vint parler de l’affaire Rosalie au comte et sa femme, il était prévu de lui donner dès son mariage la ferme Barville qui valait 20 000 francs, mais Julien apprenant cela s’énerva et refusa. Il proposa d’aller voir l’homme qui se mariait avec Rosalie et de négocier avec lui 1500 franc. Son comportement fit rire Jeanne, le baron et la baronne, comme ils n’avaient plus ri depuis bien longtemps. Jeanne n’aimait plus Julien et ne se souciait plus de son comportement, ni de l’affaire de Rosalie, elle était plus préoccupé par son fils qui avait pris toute sa place dans son coeur.
Deux jours plus tard, après le déjeuner, Désiré Lecoq, l’homme qui devait épouser Rosalie, vint voir le baron et la baronne pour être sur d’avoir l’argent promis par le curé les 20 000 francs, car Julien lui avait dit qu’il ne toucherait que 1500 et pour ce prix là, il refusait de se marier à Rosalie. Le baron lui promit de faire un contrat de mariage et ils se marièrent à l’église. Lorsque Julien appris la nouvelle du contrat de mariage qui avait été élaboré en secret, piqua une crise ce qui fit écouter le séjour des parents de Jeanne. Mais cette fois, elle n’était pas malheureuse, Paul prenait toute ses pensées.
9
Julien acheta une voiture nécessitant qu’un seul cheval, pour pouvoir faire deux sorties par mois. Ils allèrent rendre leur visite au couple Fourville. Il fallait deux heures pour se rendre chez eux, Julien connaissait bien le château et le chemin. La comtesse Fourville était souriante et gentille avec Jeanne qui l’appréciait et la voyait comme une amie. Son mari le comte était rustre, mais sympathique. Lorsqu’ils promenaient à cheval, la comtesse se retrouvait devant avec Julien, à discuter ensemble et le comte et Jeanne suivaient derrière, les duos s’entendaient à merveille. Julien se faisait beau, redevenait l’élégant garçon qui avait courtisé Jeanne, il était complice avec la comtesse Gilberte et allaient souvent promener ensemble à cheval. La comtesse le surnommait le “Chevalier Trébuche” et lui l’appelait “la reine Amazone”.
Ils rendirent visite aux Coutelier, mais la femme étant condescendante et le mari aussi, ils décidèrent conjointement de ne rendre visite qu’aux Fourville, avec qui ils créèrent des liens. Le comte adorait Paul, alors que Julien le regardait à peine et ne l’embrassait que si Jeanne lui tendait le bébé, en l’effleurant du bout des lèvres.
Un matin elle partit promener à cheval, Julien était parti tôt comme à son habitude, elle ne savait où il passait ses journées, mais cela ne la dérangeait pas. Alors qu’elle promenait, elle vu les chevaux de Gilberte et Julien, elle les appela, mais personne ne répondit et cela lui fait tilt. Cela faisait des mois que Julien se faisait élégant, Gilberte et lui s’entendait à merveille, elle comprit leur liaison. Elle n’était pas fâchée envers Julien dont le comportement ne l’étonnait guère, mais Gilberte qu’elle pensait être son amie l’avait trahi. Elle rentra chez elle, mais n’en parla pas aux intéressés.
Elle écrivit à ses parents pour hâter leur retour, elle en avait mare de ce monde faux, menteur, elle avait besoin de gens purs, sains dont les pensées avaient toujours était droit.
Chaque jour, elle apprenait la grossesse de fille de la région, la fille couillard venait d’accoucher et le mariage devait avoir lieu, une fille de 15 ans était grosse, la servante des Martins était grosse, bref que des femmes seules étaient enceinte. Toutes ces relations la répugnait, l’accouplement l’indignait comme quelque chose de contre nature. Gilberte, une femme noble, elle ne lui en voulait pas de lui avoir pris son mari, mais de tomber dans cette bestialité, qui ne domine que les bas instinct, les gens rustres.
Julien lui raconta que le boulanger avait surpris sa femme avec le forgeron et qu’il avait bouché l’ouverture, c’est leur garçon qui avait vu sa mère rentrer qui prévint les voisins qui sauvèrent le couple. À cette histoire, Jeanne n’osait plus toucher son pain.
Ses parents arrivèrent, son père n’avait pas changé mais sa mère avait vieillit de dix ans en quelques mois, sa respiration était sifflante. Elle en fut choquée, elle voulut en parler avec son père qui vivant avec elle, n’avait pas vu l’évolution de la maladie et ne la trouvait pas changé. Julien la trouvait mal en point aussi, ce qui rendit Jeanne malheureuse. Petite mère ne riait plus, elle marchait 30 minutes car elle s’épuisait vite, et elle passait son temps à relire ses lettres qu’elle appelait ses reliques et se mettait à pleurer du temps passé.
Le baron parti quelque jours, Jeanne ne repensait plus à la perfidie de Gilberte et l’infidélité de Julien, elle était heureuse. Un après midi elle partit promener Paul, mais alors qu’elle rêvait, Marius vint la chercher, petite mère allait mal. Elle arriva, elle l’a trouva inanimée et du monde autour, personne ne put la ranimer, c’était fini.
Le soir, profondément attristée, elle insista pour la veiller seule. Elle lu ses reliques, des lettres que ses grands parents lui écrivaient, puis elle tomba sur des lettres d’amour enflammées, une seule était signée Paul D’Ennemare. Elle comprit que sa mère aussi avait succombé et avait trompé son père. Entendant un bruit et pensant que c’était son père, elle jeta les lettres au feu. Elle s’occupa de l’enterrement, le baron arriva le soir triste. L’enterrement eut lieu le lendemain, Gilberte fut la première arrivée, et elle resta près d’elle à la soutenir toute la journée, Tante Lison aussi restait près d’elle.
Le comte de Fourville pleura comme si c’était sa mère qu’il avait perdu. Julien lui dit que toute la noblesse était présente et que c’était bien.
10
Après la mort de petite mère, tout objet de la maison lui appartenant fut trouvé un peu partout, un gant, un accessoire, c’était dur pour Jeanne et son père, qui voulut changer d’air et partit.
Paul tomba malade, Jeanne le veilla sans dormir 12 jours, il guérit mais la peur de le perdre entraina chez elle une envie subite d’être de nouveau mère. Depuis l’histoire de Rosalie, elle ne s’était pas rapprochée de Julien. Elle essaya, mais elle n’y parvint pas, par honte de lui montrer ses sentiments. Même si faire l’amour avec lui l’écoeurait, son désir d’être mère était plus grand. Elle parla de cela à l’abbé Picot qui en parla à Julien. Julien ravit revint dans la chambre de Jeanne et leur relation recommença, mais elles avaient changé, il ne se donnait pas complètement à elle (il n’éjaculait pas), elle lui demanda la raison, il lui dit qu’il ne voulait pas d’autre enfant. Jeanne voulut en savoir plus mais il s’énerva. De nouveau elle rendit visite à l’abbé et lui expliqua le problème. L’abbé habitué à ce genre de situation, lui dit qu’elle n’avait qu’à lui faire croire qu’elle était enceinte, et s’il ne la croyait pas, d’en parler à tout le monde, pour qu’il finisse par le croire, ensuite il ne se retiendrait plus et elle finirait par réellement tombée enceinte. Et c’est ce qu’elle fit et il se passa ce qu’avait prévu l’abbé.
Fin septembre, l’abbé Picot lui rendit visite pour lui présenter le nouvel abbé Tolbiac. Le vieux curé était le doyen de Goderville. Jeanne fut attristée de son départ, il l’avait mariée, avait baptisé Paul, et enterré la baronne, c’était un homme joyeux, naturel et discret. Le nouvel abbé était impatient, rageur. Le vieil abbé essayé de calmer les tempérament du jeune, en lui disant qu’il devait juste marié les femmes qui venaient enceinte, soit en parlant avec celui qui les avait mis enceinte, soit en trouvant un autre homme qui accepterait cette charge. Le jeune refusait de faire cela, il voulait les empêcher d’avoir des relations.
Huit jour plus tard l’abbé Tolbiac revint chez Jeanne la persuadant de venir à l’office de dimanche, elle qui n’aimait pas trop le jeune, mais qui ne voulait pas rompre avec le presbytère se promit d’y aller les premières semaines. Peu à peu, à force de fréquenter l’office, elle subit l’influence du prêtre qui lui plaisait pas ses exaltations et ses ardeurs, son austérité intraitable, son mépris du monde et des sensualités, son dégoût des préoccupations humaines,… naïve elle se laissait séduire.
Bientôt toute la campagne le détesta. Il était sévère, il refusait l’absolution (le pardon) des filles qui n’étaient plus chastes, il épiait les amoureux pour les séparer, et lorsque les jeunes ne voulaient pas se désunir, il donnait leur nom pendant l’office à tous ceux présent. Jeanne et Julien étaient devenu des proches de l’abbé et montraient l’exemple, Julien appréciait cet homme.
Le baron revint, et devint plus proche de sa fille. La présence de l’abbé l’inquiéta, il ne l’aimait pas, le trouvait intolérant et dangereux, c’était un inquisiteur à ses yeux.
L’abbé apprit par hasard les infidélités de Julien et Gilberte, il vint trouvé Jeanne pour qu’elle les sépare, mais Jeanne avait peur de Julien, elle ne savait que faire, elle lui demanda et il lui dit de quitter cette maison, de faire n’importe quoi plutôt que de laisser faire. Elle refusa, par peur, mais aussi en quittant la maison elle n’avait pas d’argent, alors l’abbé partit en colère, elle le suivit en l’implorant. Tolbiac aperçut des enfants qui observait la chienne Mirza mettre bas, il fit partir les enfants avec son parapluie et frappa sur la chienne, comme le parapluie se cassa, il l’a termina avec le pied et fit expulsé le dernier chiot, il y en avait 7, la chienne était morte. Le baron qui avait vu cela arriva l’empoigna et le jeta sur la route, Jeanne qui s’était enfuit de peur, revint sanglotant près des chiots, les voisins étaient choqué d’une telle sauvagerie.
Jeanne pris les chiots sous son aile et 6 moururent, le père trouva une chatte pour donner du lait, au dernier et tenter de la sauver, il téta 15 jours et Jeanne fini de le nourrir elle même au biberon, elle le nomma Toto, le baron changea son nom d’autorité et l’appela Massacre. Le prêtre ne revint plus mais lança des malédictions et des menaces contre le château le dimanche suivant.
Julien par peur d’une révélation de l’abbé écrivit à l’archevêque et Tolbiac faillit être renvoyé, il se tut alors concernant ses infidélités. On le vit faire de longue promenade en solitaire.
Julien et Gilberte continuaient leur relation, se cachant toujours du prêtre. Ils avaient pris l’habitude d’aller dans un refuge de berger abandonné au sommet de la côte Vaucotte . Un jour l’abbé Tolbiac les surprirent.
Un soir, en rentrant, ils virent l’abbé sortir du château, ils eurent peur de la révélation, mais leur inquiétude se dissipa.
Un après midi, Jeanne vit venir Mr de Fourville, il voulait savoir si sa femme se trouvait chez elle, elle lui dit non, il était perdu, il voulut lui parler, mais n’y arriva pas. Il repartit, Jeanne comprit qu’il savait tout, elle souhaita qu’il ne les retrouve pas, elle savait qu’il finirait par les tuer.
Le comte trouva le refuge où étaient les amants, et le poussa du sommet dans le ravin et rentra chez lui, les amants furent retrouvés mort dans le refuge. On ramena les corps chez eux. Les chevaux qui étaient rentré, le comte dit qu’il s’était surement passé quelque chose et demanda à ce qu’on parte à leur recherche, mais lorsque le corps de sa femme arriva et qu’on lui annonça sa mort, il fut soulager.
Lorsque Jeanne appris la mort de son mari elle s’évanouit. A son réveil son père était présent. Elle accoucha le soir même d’une fille mort née. Elle ne participa pas à l’enterrement de Julien, ne sut rien. Elle vit dans ses périodes fiévreuse, Louison et se demandait depuis quand elle était repartie des Peuples, après la mort de sa mère.
11
Après la mort de Julien, Jeanne demeura trois mois dans sa chambre, petit père et Louison veillaient sur elle. Elle se souvenait des bons moment passé avec lui, elle oubliait peu à peu les infidélités, la maltraitance qu’il lui faisait. Elle regrettait son mari. Elle ne demanda pas de détail sur la mort de Julien, c’était un accident pour tout le monde, mais elle connaissait la vérité, pour avoir vu le compte ce jour là.
Julien disparut, petit père, tante Louison et Jeanne focalisait leur vie sur Paul, leur vie tournait autour de lui, devenant ses esclaves, s’extasiant sur chacun de ses gestes. Chacun devenait jaloux de l’autre, Jeanne jalousait les bisous que Paul faisait à son grand père, Louison jalousait les tendresse que Paul faisait à d’autre.
Deux années passèrent aux Peuples, ils voulurent passer l’hiver à Rouen, mais arrivé là bas, Paul eut une grave bronchite, et ils revinrent aux Peuples, pensant que l’air y était mieux pour lui.
Toujours ensemble tous les 4, Paul grandissait, on le surnommait Poulet, car sa mère l’appelait Paulet et comme il ne pouvait articuler ce mot, il disait Poulet et cela les faisaient rire. Ils mesuraient sa taille sur le mur au canif tous les mois, en faisant un petit trait.
Le chiot que Jeanne avait sauvé et dont elle ne s’occupait plus trop, était nourri par Ludivine et dormait dans un vieux baril, Paul voulu un jour s’en approcher, fit un caprice et les trois adultes l’accompagnèrent non sans craintes. L’enfant s’entendit tellement avec “Massacre” qu’il ne le quitta plus, le faisant dormir sur son lit. Louison était jalouse de l’amour que Paul donnait à ce chien, cet amour qu’il aurait pu lui donner à elle.
Rarement, ils allaient voir les Coutelier ou les Briseville. Le maire et le médecin étaient les seuls à leur rendre visite. Jeanne n’allait plus du tout à l’église depuis le meurtre de la chienne et la mort de Julien et la comtesse dont l’abbé y était pour quelque chose.
L’abbé Tolbiac n’avait plus de fidèle à l’église (chrétien), les gens ne faisaient plus attention à lui. À cause de sa nature strict et ses malédictions qu’il portait pendant l’office, et le fait qu’il avait enlevé le démon d’une femme possédée, on le voyait comme un sorcier. Il retrouvait les objets perdu, imposait les mains sur les vaches pour les soigner. Il disait souvent ” sicut leo rugiens circuit quaerens quem devoret” ” Votre adversaire le Diable, comme un lion rugissant, rôde cherchant qui dévorer“, beaucoup le craignait.
Paul grandissait et n’était pas un enfant très intelligent, petit père voulait le faire étudier, mais Jeanne venait sans cesse lui dire “ne le fatigue pas, il est si jeune” ou “n’as tu pas froid mon petit poulet?”. le baron lui interdit de venir les déranger.
À 12 ans, tante Louison expliqua à Jeanne que le jeune devait avoir une instruction religieuse et passer sa première communion. Jeanne hésita mais la vicomtesse de Briseville la convainc de l’inscrire au cathéchisme. Paul y alla un mois, mais à cause de son comportement une fois, le curé le fit attendre la fin du cour à la porte de l’église, dans le courant d’air, il revint la voix enroué et toussant. Jeanne décida de lui faire cathéchisme à la maison, mais l’abbé Tolbiac refusa cette année là et l’année d’après, de lui faire sa communion, le pensant insuffisamment instruit. Le baron décida de l’élever en chrétien et non en catholique pratiquant, jurant que l’enfant n’avait pas besoin de cela pour être un honnête homme.
Les Briseville ne rendaient plus visite à Jeanne, Jeanne appris que la raison était le fait que son fils n’avait pas fait de première communion. Elle alla lui rendre visite, et la vicomtesse lui dit qu’il n’y avait que deux classes, les gens qui croient en Dieux et ceux qui n’y croient pas, les premiers sont leur égaux peu importe la classe sociale, les autres ne sont rien. Jeanne blessé, expliquait que Dieu était partout, qu’elle croyait en Dieux mais pas au prêtre qui se trouvait entre lui et elle. La marquise refusa d’entendre , pour elle, le prêtre était le porte parole de l’Église et quiconque ne le suit pas est contre eux. Les paysans aussi les blâmaient de ne pas lui avoir fait faire sa première communion.
Lorsque Paul était libre après ses leçons, il jardinait des heures entières avec sa mère et sa grande tante. À 15 ans il était immature, niais avec son mètre cinquante huit. Le baron convainc Jeanne sanglotante de l’envoyer en collège au Havre. L’été d’avant, il fut gâté, puis à l’automne on l’amena là bas, Jeanne ayant prévu trop d’affaire demanda un meuble de plus mais il lui fut refusé, elle loua donc une chambre non loin pour y déposer le restes de ses affaires, il en avait assez pour au moins dix ans. Au début, elle vint le voir tous les deux jours, mais le directeur du collège lui demanda de cesser car Paul n’avait pas le temps de jouer avec ces amis, elle refusa, il écrivit à son père qui la fit surveiller aux Peuples. Paul rentra de moins en moins souvent aux Peuples à mesure qu’il grandissait, faisant la fête à droite à gauche. Il redoubla sa quatrième.
A ses 20 ans, Jeanne eut la visite d’un homme Allemand qui lui demandait 1500 franc car son fils avait une dette de jeu envers lui, le baron le paya et lui dit de ne plus jamais revenir. Ils montèrent au Havre et apprit par le directeur que Paule ne venait plus en cours depuis un mois et qu’il avait reçu des fausses lettres de Jeanne expliquant que son fils avait des malaises, avec de faux certificats de médecin. Ils allèrent à la police et retrouvèrent Paul chez une femme entretenue (prostituée) et ils le ramenèrent à la maison. Ils le choyèrent, l’empêchant de partir, mais il finit par s’enfuir au Havre rejoindre la fille qui l’avait caché, il ne donna plus de nouvelle.
L’abbé Tolbiac lui rendit visite pour lui dire que Dieu lui avait pris son enfant pour la mettre aux mains d’une prostituée et qu’il accepterait de lui pardonner si elle s’agenouillait devant lui. Elle revint alors vers lui et il lui pardonna à moitié, à cause de son père qui n’était pas pour lui un bon chrétien, il lui promit qu’elle aurait vite de bonne nouvelles. Et c’est ce qui se passa, elle vit cela comme le pardon de Dieu. Une lettre de Paul arriva, il lui disait qu’il était à Londre avec la femme qu’il aimait et qu’il lui fallait 15 000 francs car ils n’avaient plus d’argent, et qu’il reviendrait leur rendre visite bientôt. On lui envoya l’argent tout content d’avoir de ses nouvelles et n’eurent plus de nouvelles pendant 5 mois.
Un homme d’affaire vint régler les détails de la succession de Julien, Jeanne et le baron firent tout le nécessaire abandonnant même l’usufruit de la mère, Paul toucha de cet héritgage 120 000 francs et écrivit quatre lettres en six mois, promettant chaque fois qu’il viendrait les voir et qu’il avait trouvé du travail.
Au fur et à mesure, Jeanne développait une haine envers la femme de Paul, qui pensait t’elle le manipulait pour l’argent. Le baron, Lison et Jeanne ne savait que faire pour le séparer d’elle.
Plusieurs mois passèrent sans nouvelles, puis un matin, Paul écrivit qu’il se suiciderais s’ils ne leur venaient pas en aide, car il devait 80 000 francs et avait donc besoin de cet argent pour rembourser ses dettes. Le baron partit sur le champs pour hypothéquer ses terres. Paul écrivit alors trois lettres pour les remercier, leur promettant sa venue prochaine.
Une année se passa, le baron et Jeanne envisageaient d’aller sur Paris pour le retrouver, mais un mot leur arriva, il était à Londre pour monter une société de paquebots à vapeur “Paul delamare et compagnie”, leur promettant encore qu’il viendrait les voir, cette fois ci riche. Trois mois plus tard, l’entreprise fit faillite, il devait 235 000 francs, le baron fit hypothèqué le château des Peuples et deux fermes, le soir même il mourrait dans le bureau d’un homme d’affaire, d’une attaque d’apoplexie.
Jeanne était anéantie, malgré les supplications de Lison et d’elle, l’abbé Tolbiac refusa au corps l’entrée de l’église, il fut enterré à la tombé de la nuit sans cérémonie.
Paul écrivit pour s’excuser de ne pas avoir été là, et le prévint qu’il rentrait en France et qu’il viendrait la voir.
A la fin de l’hiver, Lison âgée de 68 ans mourut d’une bronchite qui dégénéra en fluxion de poitrine, avant de mourir elle dit à Jeanne qu’elle demanderait pitié au bon Dieu pour elle. A l’enterrement, elle voulut mourir aussi et s’affaissa, une paysanne forte la pris par le bras et l’emmena au château pour la mettre au lit. Jeanne s’endormit d’épuisement. Lorsqu’elle se réveilla à minuit, cette femme était encore présente sur un fauteuil près d’elle. Cette paysanne la connaissait bien, c’était Rosalie, sa soeur de lait, elles se tombèrent dans les bras, oubliant le passé, trop heureuse de se revoir.
Rosalie raconta qu’elle s’était marié avec un homme bon qui avait beaucoup travaillé s’était bien occupé d’elle, et qu’elle n’avait pas eut d’autre fils. Son fils avait bien fini aussi, il était marié et s’occupait maintenant de la ferme que le baron lui avait donné. Elle souhaitait maintenant rester avec sa maîtresse et s’occuper d’elle, Jeanne était ravi d’entendre cela. Elle refusa d’être payée par Jeanne, et lui avoua qu’elle avait autant d’argent qu’elle car Jeanne avait tout perdu, il ne lui restait presque plus rien. Rosalie lui dit qu’elle avait été mal marié et qu’il ne fallait pas se marié avec un prétendant qu’on ne connait pas.
12
Rosalie en une semaine pris les affaires de Jeanne en main, Jeanne devenait comme petite mère, faible et trainant des jambes, elle marchait au bras de sa servante comme autrefois sa mère. Rosalie faisait des allers retours à Fécamp pour se renseigner auprès d’un notaire qu’elle connaissait. Un soir, elle dit à sa maîtresse qu’elle devait cesser de donner de l’argent à son fils, que s’il n’avait plus d’argent, il serait toujours le bienvenu pour manger à sa table, mais qu’elle devait aussi vendre les Peuples. Jeanne ne voulut pas, mais elle n’avait pas d’autre choix, elle était ruinée, il lui fallait vendre, et garder quatre fermes à Saint-Léonard qui enlevée de toute hypothèque ferais un revenu par an de 8300 francs. Elle mettrait 1300 francs par an pour les réparations et l’entretiens des biens, 5000 francs pour les dépenses de l’année et 2000 pour une caisse de prévoyance, le tout sera gardé par Rosalie pour empêcher Jeanne d’aider Paul financièrement.
Jeanne ne voulait pas partir, le facteur apporta encore une lettre de Paul demandant 10 000 francs, elle répondit sous l’autorité de Rosalie qu’elle ne lui enverrait plus rien car elle était ruinée par sa faute, mais qu’il pouvait venir habiter chez elle.
L’acheteur des peuples s’appelait Mr Jeoffrin, c’était un ancien raffineur de sucre, la vente du château lui permis d’acheter une petite maison bourgeoise dans le hameau de Batteville. Le déménagement fut dur pour Jeanne, elle retrouva des objets dans le grenier qu’elle voulut amener, elle dut faire un tri dans toute la maison, le fils de Rosalie, Denis Lecoq (également fils de Julien) fit le déménagement avec sa carriole.
Jeanne avant de partir revit Massacre dont elle ne s’occupait plus depuis des mois, toujours nourrit par Ludivine, il était assez âgé, aveugle, et paralytique. Ludivine et le père Simon partiront vivre chez des parents, Jeanne leur ayant constitué une petite rente, il avaient des économies et devenaient trop vieux pour servir et bavards. Marius était partir depuis longtemps, il s’était marié. Depuis qu’elle avait vendu, les fermiers l’appelaient entre eux la folle, à cause de sa sensibilité maladive.
Le jour du départ, Jeanne fit des crises sanglots, convulsions, perte de connaissances, auxquelles s’attendaient Rosalie, qui la porta avec l’aide de son fils jusqu’à la voiture. En chemin, ils virent l’abbé Tolbiac, Jeanne avait honte, mais Rosalie lui cria “manant”, et son fils roula sur une flaque de boue sans le faire exprès et le salit de la tête au pied. Denis dut cependant retourner au château récupérer le chien qu’ils avaient oublié.
13
La voilà dans sa nouvelle maison, mais elle était malheureuse. La maison était sur le bord d’une route, le premier voisin était à un km, il y avait un champs qui les séparaient.
Arrivée dans la maison, Jeanne voulait se reposer, mais Rosalie avait peur qu’elle sombre dans une crise profonde comme elle en faisait souvent, à rêvasser, la fit travailler. Ranger les affaires, les meubles, le soir elle était fatiguée, mais elle était heureuse de ranger la maison, elle pensait que Paul viendrait lui rendre visite. Au deuxième étage se trouvait deux pièces, l’une était pour elle, l’autre était pour Paul, Rosalie dormirait à l’étage à côté du grenier.
Un matin le clerc de notaire de Fécamp lui apporta 3600 francs, de la vente des meubles laissés au Peuples. Elle se mit en route pour Goderville afin de faire parvenir cette somme à Paul, mais elle rencontra Rosalie qui se douta de quelque chose, Jeanne lui raconta et Rosalie s’énerva. Elle lui donna alors 3000 francs, gardant 600 francs pour son fils, mais Rosalie se méfia et elle lui rendit les 600 francs. Rosalie accepta que Jeanne envoie ces 600 francs à son fils, qui la remercia par une lettre.
Tous les jours elle partait promener, mais lorsqu’elle rentrait elle ressortait comme si elle avait oublié de voir quelque chose, elle comprit plus tard que c’était la mer qui lui manquait, sa voisine depuis 25 ans, elle ne la voyait plus du tout.
Massacre aussi avait du mal à se faire à la nouvelle maison, la journée il restait dans la bas du buffet de la cuisine, et le soir il hurlait toute la nuit d’une voix plaintive et lamentable, s’arrêtant une heure et reprenant de plus belle. Il était impossible de dormir pour Jeanne qui l’entendait gémir et gratter sans cesse. Un matin, il fut retrouvé mort, au grand soulagement de tous.
L’hiver arrivait et Jeanne s’ennuyait profondément, la route qui passait devant la maison devenait sa seule distraction, mais peu de monde passait. Le soir, elle rêvait cependant qu’elle habitait encore les Peuples avec petit père, petite mère et tante Lison, le matin elle se réveillait en larmes.
Elle pensait encore souvent à Paul, se demandant ce qu’il faisait et développant une haine viscérale contre la femme qu’il aimait plus qu’elle. Elle lui en voulait de lui avoir pris son fils. Printemps, été passèrent, et à l’automne, pensant que la passion du Jeune serait usé, elle lui écrivit, le suppliant de revenir la voir, car elle était vieille et malade, qu’elle n’avait jamais vécu que pour lui et qu’il l’a rendait malheureuse en ne venant pas.
Quelque jour plus tard, il lui répondit, que pour aller la voir il lui fallait de l’argent. De plus, il souhaitait se marié avec sa compagne et lui demandait son autorisation, c’était une femme instruite, qui aimait lire, bien élevée et qui s’entendrait bien avec elle. Jeanne et Rosalie en fut atterrées, il fut décider que Jeanne monterait sur Paris pour le chercher, Rosalie resterait pour ne pas augmenter les frais de voyages et lui enverrait de l’argent si besoin au coup par coup pour que Paul, ne prenne pas tout.
Jeanne n’était plus aller sur Paris depuis 25 ans, son voyage de noce avec Julien, Paris avait bien changé, elle demanda conseil à M.Roussel le notaire de Goderville qui lui expliqua où aller dormir l’hôtel de Normandie qui se trouvait près de la Gare. Depuis six ans étaient arrivés les chemins de fers et ses trains à vapeurs, Jeanne trop préoccupée par son chemin, n’avait pas encore vu ce grand changement. Elle irait en train sur Paris.
Arrivée sur Paris, elle trouva rue du sauvage dans la cité, où avait vécu Paul et sa compagne, mais ils étaient parti depuis quinze jours, peu après sa lettre. Elle paya le concierge 10 francs pour qu’il lui donne toute lettre qu’il aurait de Paul s’il en recevait. Elle traina dans Paris, seule désoeuvré, essayant de reconnaître son fils. Mais suite à sa rencontre avec le concierge rue du sauvage, des créanciers de Paul apprenant que sa mère était à l’hôtel, vinrent la voir pour lui demander l’argent de son fils, elle donna tout l’argent qu’elle avait aux premiers créanciers qui vinrent, puis écrivit à Rosalie qui lui envoya 200 francs et lui dit de revenir rapidement car elle n’enverrait plus d’argent, qu’elle ferait elle même le voyage pour le chercher lorsqu’elles auront des nouvelles. Jeanne rentra un jour de neige.
14
Jeanne ne fit plus rien, laissant son esprit vagabonder, elle n’avait plus d’envie. Elle revivait son passé son voyage de Noce avec Julien, l’enfance de Paul. Rosalie la forçait à marcher, mais au bout de 20 minutes elle demander à s’arrêter. Elle restait le matin dans son lit, jusqu’à ce que Rosalie viennent lui apporter son petit déjeuner, mais parfois elle se recouchait et Rosalie la forçait à sortir.
Elle disait ne pas avoir de chance dans la vie, mais Rosalie lui disait que certains se lève tôt le matin pour aller travailler, ils travaillent toute leur vie et quand ils vieillissent ils meurent dans la vieillesse, eux étaient plus à plaindre. Jeanne insistait, elle était seule et son fils l’avait abandonnée, Rosalie répondait que certain partait en Amérique, ou au service militaire (pire vu qu’ils ne reviendraient pas des Amériques et pouvaient mourir au service militaire), que les vieux et les jeunes ne pouvaient pas rester ensemble donc il fallait à un moment se séparer, et que dirait t’elle s’il était mort?
Un jour dans le grenier elle retrouva des calendriers ancien, gardé selon la coutume des gens de la campagne. Elle les accrocha sur sa tapisserie et essaya de se souvenir de ce qu’elle avait fait cette année là, ce mois ci. Elle put remplir, ces deux premières année entière aux Peuples, mais le reste était ensuite flou.
Au printemps, elle eut de nouveau envie de sortir, elle rentrait et sortait vingt fois par jours, revivant les sensations qu’elle éprouvait plus jeune aux Peuples, face à une fleur, un paysage,.. et comme si elle était redevenue jeune, elle bâtissait des projets, puis son âge revenait et elle se traitait de vieille folle, les courbatures, les douleurs de la vieillesse revenait alors, Rosalie lui demandait ce qui n’allait pas et elle répondait qu’elle était comme Massacre à la fin de sa vie.
Un matin Rosalie vint la chercher, son fils et elle avaient à faire aux Peuples. Jeanne était ravi de revoir son château. Arrivée là bas, Denis et sa mère firent leur affaires, les fermiers proposèrent à Jeanne de visiter le château car les propriétaires étaient absents.
Jeanne vit que l’extérieur n’avait quasiment pas changé, mais l’intérieur, tout était différent, mais la vue de sa chambre était toujours la même, il y avait toujours l’échelle de Paul sur le mur avec les différentes écriture du Baron, de Lison ou d’elle même. Dans la chambre de petite mère, elle retrouva coincé derrière la porte une fine épingle à tête d’or, qu’elle reprit. Puis elle partit lorsque Rosalie vint la chercher, elle était sur un nuage et n’écoutait plus vraiment les discussions avec les fermiers, embrassa et se faisant embrasser pour dire au revoir. Le départ lui déchira le coeur, elle sentait que c’était la dernière fois qu’elle voyait le château.
Lorsqu’elle rentra, une lettre de Paul l’attendait, il lui demandait de l’aide, sa compagne était mourante suite à l’accouchement de leur fille, il ne savait quoi faire avec la petite et n’avait pas d’argent pour l’éduquer, il lui demander donc de s’en occuper.
Rosalie monta chercher la petite et les marier pour la petite plus tard. Jeanne n’eut pas de nouvelle pendant deux jours et le troisième jour, Rosalie revint par le train de nuit avec la petite, et promettant que Paul reviendrait le lendemain après l’enterrement.
Mais Paul ne faisait plus parti de ses pensées, la petite dans les bras, Jeanne ne cessa de l’embrasser, Rosalie l’a calma et la grand mère lui répondit “la vie ce n’est jamais si bon, ni si mauvais qu’on croit”.
RÉSUMÉ DU LIVRE
Une vie est la vie de Jeanne, qui sort d’une école et se marie peu de temps après avec le premier prétendant qu’elle rencontre et qui a conquis le coeur de sa famille. Ses parents sont d’une bonté et une générosité, ne lui ayant appris que la beauté de la vie. Après le mariage, son mari a un comportement violent, avare, égoiste et infidèle, la trompant avec sa bonne Rosalie, qu’elle considère comme sa soeur, qu’il mettra enceinte et qu’elle accouchera d’un garçon, Denis. Le baron et la mère pour rattraper cette bêtise, donneront à Rosalie une ferme et lui arrangeront un mariage pour qu’elle ne soit pas une mère seule. Jeanne choquée de cela retournera son amour vers son fils qui naitra quelque mois plus tard. Julien sera de nouveau infidèle avec une amie de Jeanne, mais sera tué par le mari de celle ci et avec elle. Jeanne seule, son père et sa tante Lison resteront avec elle pour l’aider à élever Paul, sa mère étant morte quelque mois avant Julien. Paul grandit choyé et gâté par les trois adultes, lorsqu’on l’envoie au pensionnat, il rencontre une prostitué et va vivre avec elle. Il dépense tant d’argent qu’ils n’ont de nouvelle de lui que lorsqu’il n’a plus rien, à tel point que le baron doit tout hypothéquer, et il meurt d’une crise d’apoplexie, sa tante décèdera quelque mois après. Jeanne seule, sera rejoint pour la soutenir et la forcer à vivre par Rosalie. Rosalie reprendra les gestions financières et vendra les Peuples, interdira à Jeanne d’envoyer de l’argent à Paul et lui proposera de venir vivre à la maison. Plusieurs années se passeront, plus de 7 ans sans le voir, puis sa compagne mourra après l’accouchement, Avant, il écrira à sa mère de s’en occuper, Rosalie ira la chercher et marier le couple avant que sa compagne décède. Paul promet une fois encore, qu’il descendra après l’enterrement. Mais Jeanne revit avec l’arrivée de la petite dont elle prendra soin avec Rosalie.
MON AVIS
On retrouve dans tout le livre l’influence de Flaubert qui était son parrain. C’est un livre remplis de description, de détail, c’est du Flaubert.
L’histoire est d’une tristesse, une femme qui ne connait que des malheurs car elle se laisse vivre, on ne l’a élevé que pour rêver, et donc elle passe son temps à rêver d’une vie meilleure, mais ne vie pas sa vie, sauf quand arrive son enfant, du coup elle projette tout l’amour qu’elle a, à son enfant, qui d’ailleurs trop gâté, et isolé du monde, dès qu’il sera envoyé au pensionnat il s’échappera pour se raccrocher à une femme, qu’on ne connait pas, on la croit prostitué, mais elle lit et est bien distingué, son personnage n’est pas détaillé ni présenté, on ne sait pas son nom, elle est cependant la pire ennemie de Jeanne qui pour elle, lui a volé son fils, son amour.
C’est pas une histoire assez intéressante pour être lu par les collégiens, c’est un livre à décourager les enfants de lire, tellement l’histoire n’apporte rien et a une vision de la vie bien pessimiste. Maupassant était déjà une personne bien pessimiste et n’avait pas une bonne vision du mariage. On dirait qu’il a raconté un peu de sa vie, Jeanne étant sa mère, lui étant Paul. Le baron étant son grand père. Il ne s’est jamais marié cependant pour ressembler à Paul, mais sa mère l’a élevé seule comme Jeanne.